Tenez, ce froid polaire me rappelle un autre hiver, toute la compagnie était à Narbonne. Il faisait un froid de canard, on a même eu de la neige.
Les narbonnais ne s’attendaient pas à ça ! On les voyait glisser sur les trottoirs, trop légèrement chaussés.
J’ai pris le temps de me balader dans cette belle ville, et j’ai enfin trouvé l’adresse de feu Pierre Sansot, son étage, j’ai sonné au hasard pour entrer dans l’immeuble, parlé à des gens qui l’avaient connu, un étonnant brocanteur, un gars du théâtre, qui a eu la chance d’être invité, un patron de bistrot…

De sa haute stature, il portait un regard d’entomologiste sur les gens, m’a-t-on dit.

J’ai constaté que de sa fenêtre, Pierre Sansot pouvait presque voir la maison de Charles Trenet, juste cachée derrière la voie de chemin de fer. Il voyait la passerelle, le canal de la Robine, le quai de Lorraine des chansons.

Je l’ai visitée, la maison de Trenet, épatant de découvrir dans sa cuisine un chauffe-eau Chaffotteau et Maury, du bon matériel pour un bon poète.

A la prochaine.
Mr Bourdet